Slers

Artiste, poète et philosophe

Né en 1949, Slers puise ses origines familiales dans la tumultueuse histoire vendéenne. Très jeune, il découvre la philosophie et s’en empare avec exaltation… Un instrument propice à nourrir son désir de réflexion et d’ouverture au monde. La philosophie s’impose à lui comme une discipline naturelle, un art de vivre… Avec elle, c’est le début d’expérimentations sans limites tant la pensée ouvre à de folles et puissantes pérégrinations.

Comme une évidence, très vite il aspire à relier art et philosophie, – convaincu que ce sont dans les interstices de combinaisons inédites que nait un souffle créateur. 
Ainsi, dans ses propres créations, il puise sans cesse ses inspirations dans des courants artistiques et philosophiques variés, résolument éclectiques. Pour n’en citer que quelques-uns, évoquons quelques philosophes… Aristote, surement pour son gout de la tempérance, de la « prudence ». Mais aussi Camus qui invite au dépassement de l’absurde par le sens de la vie, l’énigme du religieux, le goût des autres et la beauté.
L’art pariétal, celui de Lascaux ou Chauvet, qui nous précède de quelques millions d’années, signant pourtant merveilleusement la singularité humaine. Plus récemment Klee ou encore Gauguin, Chagall… pour la simplicité presque enfantine de leur approche graphique et la poétique de leur œuvre. Mais aussi Wittgenstein, qui pointe avec une finesse si pertinente toute l’incapacité du langage à dire la complexité du monde.

Ainsi, Slers s’empreigne de ces arts et les convoque un à un dans un dialogue ininterrompu. A travers ses toiles, il dépeint, il décrit mais surtout il nous questionne et revisite sans cesse nos certitudes, nos regards sur le monde. Slers s’intéresse à la question du sens dans toute sa subjectivité, mais aussi sa puissance. Il traite du rapport au temps, aux limites. Il navigue avec aisance entre complexes abstractions et banales réalités de nos vies. L’univers de l’entreprise est également omniprésent, et trouve sa source dans le métier de conseil qu’il exerce pendant plus d’une trentaine d’années.

L’art est pour Slers un mode de communication avec ses contemporains. Ses toiles sont pensées comme les premières notes d’un chant, les premiers mots d’un échange. Un échange, tel un parcours initiatique que chacun est invité à poursuivre, librement. Slers ne bâtit pas une œuvre, il pose des pierres pour que nous construisions la nôtre.

Ainsi il nous exhorte à oser nous emparer de ce matériau inachevé, qu’il nous donne à voir et qu’il espère nourrissant et inspirant. « Tous artistes ! »… appelle-t-il de ses vœux les plus chers. Il nous propose de cocréer, en venant nous rencontrer sur une même toile – celle de la vie que l’on partage sur cette terre.

Tantôt dans son atelier nantais, tantôt dans son atelier noirmoutrin, Slers s’emploie à différentes techniques, même si ses instruments de prédilections sont les huiles, la craie et le couteau. Vous l’aurez compris, plus qu’une passion, la peinture est pour Slers un deuxième souffle, une manière de penser et de vivre.

A la fois peintre, poète, auteur… Slers est une artiste complet qui ne cesse de surprendre. Dans son œuvre, peinture, philosophie et poésie s’entrelacent pour ne former plus qu’un. Plus qu’une rencontre… Une fusion où l’alchimie permet une sublimation des arts. 

A. LARROUMET